
l'Art
"Science du Beau dans l'Art et la Nature"
Baumgarten

Définitions
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Selon Platon (-428 à – 348) : le Beau est une idée, il n’est pas la réalité : il est un mensonge, une copie qu’il nomme mimésis et qui éclaire les choses réelles (cf : Allégorie de la caverne)
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Selon Aristote (-348 à -322) : l’œuvre est acte de construction d’une nouvelle réalité sensible, toujours en rapport avec la mimésis
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Selon Descartes (1596 à 1650) : le Beau est ce qui plait au plus grand nombre, subjectivement car le jugement est personnel et universel
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Selon Spinoza (1632 à 1677) : l’œuvre procure des sensations personnelles proposant différentes lectures de l’œuvre et admettant donc l’aspect relationnel
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Selon Baumgarten (1714-1762) : le Beau admet une subjectivité importante car il émeut, et procure des sensations qu’on ne peut pas maîtriser
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Selon Kant (1724-1804) : le Beau se perçoit selon trois facultés imbriquées : la connaissance et la raison pure, les sentiments de plaisir et de peine, et le désir
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Selon Hegel (1770-1831) : le Beau est l’idée produite par l’esprit, donc l’Art est plus beau que la Nature
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Selon Nietzsche (1844 à 1900) : l’Art est la vérité qui nous anime dans toute sa dimension sensorielle
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Selon Schopenhauer (1822 à 1893) : « l’Art ressemble à la tranquille lumière du soleil, que n’ébranle aucune tempête, et qui brille à travers celle-ci » - métaphore de l’art (soleil) et de la science (tempête)
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Selon Freud (1856 à 1939) : « les créations, les œuvres d’art étaient les satisfactions imaginaires de désirs inconscients, tout comme les rêves […] l’analyse ne peut en effet rien nous dire de relatif à l’élucidation du don artistique »
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Selon Foucault (1926 – 1984) : « la principale œuvre d’art dont il faut se soucier, la zone majeure où l’on doit appliquer les valeurs esthétique, c’est à soi-même, sa propre vie, son existence »

Conclusion
Trois points fondamentaux afférents aux trois aspects de l'Homme se distinguent : physique, psychique et social :
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L'Art procure un plaisir désintéressé (sensations, émotions...)
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L'Art est reconnu sans concept et comme objet de satisfaction nécessaire (faculté critique, idéal esthétique...)
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L'Art doit plaire universellement et sans concept (relation, confrontation...)